En trois parties dans son écrin, elle m'a séduite tout à coup,
Et me confond de gratitude.
Mon second souffle du destin, mon incroyable rendez-vous,
Ma flûte, impensable habitude.

Eut-elle préféré un visage d'enfant, à celui d'un adulte pour être enchantée ?
Qui sait ? Il me semble pourtant être aussi l'instrument, l'objet de sa fierté.

Complice de ma vie, troublante, vampirique, ma flûte,
Mon amie, mon bonheur en musique,
Quand bien même il se fera tard, un jour, je t'offrirai Mozart.

Professionnels ou amateurs, nombre de musiciens,
Ayant reçu telle flèche en plein cœur,
Ressentent l'indicible lien qui à son charme les menotte.
Tête, corps et patte assemblés, la voici presque humaine;
Nous l'emplissons de notes, nous effleurons ses clés, elle estompe nos peines.
Comblés de joie, nous respirons pour elle et le miracle s'accomplit.
Quand à nos lèvres et sous nos doigts, Notre flûte se révèle
Et qu'elle vibre, et qu'elle vit.